Le titreur volumétrique (aussi appelé « titrateur ») est un appareil que l’on retrouve souvent dans les laboratoires. Il permet de mesurer la teneur en eau d’un produit. Zoom sur cet outil incontournable de la chimie analytique.
Le titreur volumétrique, un appareil de laboratoire
Les opérateurs en chimie analytique connaissent bien le titreur volumétrique. Fonctionnant selon la méthode énoncée par le chimiste Karl Fischer, cet instrument permet de mesurer automatiquement la teneur en eau d’un produit de quelques ppm jusqu’à 100 %.
Avant l’apparition de cet appareil, le titrage se faisait manuellement, à l’aide d’une burette graduée et l’ajout du réactif était dosé par un robinet. Désormais, les titreurs volumétriques sont équipés de burettes à pistons motorisés qui permettent d’ajouter du réactif de manière plus précise et « à la chaîne », lorsque de nombreux échantillons doivent être analysés. De plus, les titreurs sont dotés de capteurs électrochimiques, plus précis que les indicateurs de couleur lorsqu’il s’agit de déterminer le point final. Les titreurs modernes sont généralement équipés d’un écran tactile permettant de lancer rapidement une analyse. Ils peuvent aussi être reliés à un ordinateur via un câble USB. Un logiciel spécifique peut contrôler le titreur et analyser les résultats envoyés par celui-ci.
Les usages du titreur volumétrique
Le titreur volumétrique est utilisé dans de nombreux secteurs industriels. En effet, il est important de déterminer la teneur en eau des matières premières et des produits finis pour juger de leur qualité. Par exemple, pour des raisons de sécurité, les industries pétrochimiques doivent s’assurer que l’eau est absente de certains produits comme les huiles pour transformateur, les carburants ou encore les liquides pour circuits de freinage.
En pharmaceutique, la présence d’eau dans les médicaments doit être rigoureusement contrôlée, l’eau ayant un impact sur la stabilité des molécules et la libération des principes actifs notamment. En outre, afin d’éviter les contrefaçons ou les tromperies, les services de répression des fraudes utilisent le titrage Karl Fischer lorsqu’ils analysent la teneur en eau des produits mis sur le marché.